jeudi 22 octobre 2009

De l’utilité des langages de programmation

L’informatique moderne met à disposition des outils de plus en plus sophistiqués pour automatiser des tâches de plus en plus compliquées. Ces outils sont créés par des concepteurs et développeurs de logiciels en utilisant des langages de programmation. Ces dits langages font l’objet de multiples recherches car permettant de simplifier la conception en augmentant le niveau d’abstraction. Peut-être que, tout bonnement, ces recherches visent à atteindre le niveau du langage naturel humain qui permet à celui-ci d’apprendre, de communiquer, de faire des découvertes et d’écrire l’histoire ? Mais quelques questions se posent alors :

Pourquoi utilisons nous toujours des méthodes très techniques pour réaliser nos logiciels ? N’aurait-il pas été intéressant de créer une machine capable de comprendre directement les désirs d’un utilisateur grâce au langage de ce dernier ?

Cette proposition est bien loin des théories mathématiques et électroniques qui ont construit l’informatique moderne, et nous pourrions nous demander pourquoi, car, quitte à créer une machine pour aider l’être humain dans ses tâches, autant qu’elle soit proche de lui sur le plan de la communication et de la déduction. Il semble que la science mathématique est prise le devant de la scène à la place de la cognition humaine, ce qui est pour le moins étonnant pour une machine voulant copier son créateur en évoluant comme lui dans l’espace et le temps.

L’informatique contemporaine met en avant le calcul, la puissance de calculs purs. On pourrait se demander quel lien existe entre le calcul et l’organisation des connaissances nécessaires pour évoluer dans ce monde. Le calcul est à sa place, certes, mais utilisé exclusivement cette caractéristique est incompatible avec le fonctionnement de l’être humain. L’organisation semble beaucoup plus appropriée. Si la conception d’un processeur d’ordinateur prenait en compte l’organisation de la connaissance en plus du calcul, la machine n’exécuterait pas simplement une suite de fonctions mathématiques à très grande vitesse, mais organiserait aussi la connaissance qui prendrait la forme de quelque chose de bien connue des êtres humains, un ensemble de mots.

Comme chacun l’a pratiqué, c’est l’association entre un ensemble de mots et son expérience qui donne tous leurs sens aux phrases. Dans ce cas, les langages très techniques n’auraient plus vraiment besoin d’exister.

dimanche 16 décembre 2007

L'informatique, une techno-science ?

Le caractère entrepreneurial et technologique de l'informatique laisse apparaître une question fondamentale: l'informatique est-elle une science ?
Elle est reconnue comme telle dans le monde scientifique international, mais dans certaines communautés puristes, celle-ci est, et reste, une simple technologie au service des sciences "nobles". La caractéristique essentielle qui distingue l'informatique d'une autre science est que l'informatique existe au même titre que l'industrie. En informatique, il ne suffit pas d'analyser, de trouver une logique et de conclure. Il faut construire, élaborer des systèmes qui fonctionneront sur une machine.
Les outils informatiques ont simplifié la vie des scientifiques dans leurs travaux, la plupart en sont conscient, mais ce n'est pas pour cela qu'ils placeront l'informatique au rang de science.

Les ordinateurs sont les instruments qui nous permettent de gérer l'information. Cette "information", peut être liée à "données" ou encore à "connaissances". La manière de gérer et de traiter l'information permet d'automatiser des tâches dures et répétitives. Une fois que ces tâches ont été automatisées, il est tout à fait possible de les prendre comme base de travail pour automatiser une autre tâche bien plus compliquée, et ainsi de suite. Ce travail est fait par des informaticiens qui se doivent d'être de bons analystes possédant une culture générale importante afin de faire les bons choix en ce qui concerne la gestion et le traitement de l'information. 
Les sciences comme les mathématiques, la physique ou la biologie, possèdent leur propre domaine d'information, on parle ici de connaissances. Toutes ces connaissances peuvent être gérées et traitées par l'informatique. A ce stade, le travail de l'informaticien est crucial, il ne va pas seulement "assister" les autres scientifiques, mais il va travailler sur le fond de l'information, et ainsi créer des liens que les autres scientifiques ne peuvent pas créer, et cela peut déboucher sur de grandes découvertes.
Et si l'informatique était la science qui englobait et qui reliait les autres sciences ? les mathématiques, la physiques, la biologie, les neurosciences, les arts et les lettres, pourquoi l'homme est-il capable de faire tout ceci ? et comment le fait t-il ? L'informatique gère et traite l'information, les données, les connaissances, mais elle les organise aussi et crée des liens entre elles.
Toutes ces liaisons développent des comportements hétérogènes pour le traitement d'une même situation, tout comme peuvent le faire des groupes d'individus. Le mimétisme est troublant, il serait peut être bon de replacer l'importance de la science informatique au sein de notre société, car c'est bien d'une science dont nous parlons ici.

dimanche 9 décembre 2007

Orientation scientifique et sémantique


Il existe des moments où il est très difficile de choisir les termes appropriés pour se faire comprendre par une communauté d'individus. De plus, si cette dernière comprend un nombre important de profiles hétérogènes, ce choix est plus que délicat. Nous avons ce problème, de manière poussée, dans les orientations scientifiques globales au niveau d'un pays. Ceci est tout à fait vrai aussi, à une moins grande échelle, dans les Universités ou les Ecoles d'Ingénieurs.

Les orientations scientifiques sont au coeur de la productivité d'un pays. Elles vont permettre à celui-ci de créer de la valeur ajoutée résultant des méthodes et de la technologie de la recherche. Le pays proposera des services innovants à la communauté internationale, lui permettant ainsi de se positionner en bonne place dans un monde d'économie libérale. Nous pouvons, normalement, faire confiance aux grands penseurs et politiques des différents pays à qui revient cette tâche. Mais le constat est tout autre.

Prenons un exemple scientifique concret: le système nerveux humain. Celui-ci est vivement étudié pour comprendre la formidable capacité d'adaptation que nous possédons. Il est reconnu comme "système complexe". Il est surprenant de voir, dans certaines orientations scientifiques, que certains fonctionnements industriels (informatiques, mécaniques, ...) sont aussi considérés comme "complexes". Existe t'il un lien ?
Le Trésor de la Langue Française Informatisé(TLFI) précise que le mot "complexe"  concerne un  [... Composé d'éléments qui entretiennent des rapports nombreux, diversifiés, difficiles à saisir par l'esprit, et présentant souvent des aspects différents ...].
Les différentes définitions montrent bien que ce "composé d'éléments" n'est pas créé par un être humain. Pourquoi donc qualifier de "complexe" un système informatique standard en cours de fonctionnement ? Ceci découle du glissement sémantique qui s'est effectué entre les adjectifs "complexe" et "compliqué". Pour le TLFI, le verbe "compliquer" veut dire [... Rendre moins simple en multipliant les composantes ...]. Les différentes définitions insistent bien sur le fait que c'est l'être humain qui est maître de cette action. Cette comparaison sémantique nous permet de dire qu'un système construit et mis à jour par un être humain n'est pas "complexe" mais "compliqué".
La distinction de ces deux mots peut paraître exigeante dans la vie courante, dans le langage de tous les jours, mais dans une orientation scientifique qui met en jeu plusieurs millions de personnes, cela semble crucial. 

jeudi 8 novembre 2007

Ouverture du blog

La société se rend compte et se préoccupe de beaucoup de choses: le bien-être, l’environnement, la technologie et bien d’autres encore. Le travail prend toujours une place très importante, mais il commence à changer de visage. Enfin la technologie pourrait, plus que jamais peut être, apporter un allégement en ce qui concerne la charge et l'organisation du travail. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Peut-on améliorer ou accélérer quelque chose ?

L'objectif des sciences est d'observer les êtres vivants, la nature et la mécanique de celle-ci afin de comprendre le fonctionnement d'une organisation globale. La compréhension de cette organisation permettrait d'inventer de nouvelles technologies pour faciliter la vie des êtres humains. Mais nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes et faciliter, de manière insistante, la vie des humains pourrait, peut être, dérégler l'organisation globale.

Jusqu'à quelle profondeur de compréhension de notre monde avons nous besoin d'aller pour évoluer en synergie avec la planète ?